Dans le système de santé, les employeurs et les salariés ont un grand intérêt à veiller au choix de leur médecin traitant. Même s’il est possible de changer de médecin traitant, cela doit se faire dans le respect de certaines règles surtout lorsque cela intervient dans le contexte du travail et de la sécurité sociale. Pourquoi un médecin traitant dans le monde du travail ? Quelles règles respecter en cas de changement de médecin traitant ? Quelles en sont les implications pour l’employeur ? On fait le point éclairé dans cet article.
Pourquoi est-il important d’avoir un médecin traitant dans le monde du travail ?
Dans l’univers du travail, la prise en charge de la santé des salariés ou de l’employeur est assurée en grande partie par le médecin traitant : c’est son rôle. Ce professionnel de la santé de référence est l’un des piliers clés de la compréhension des problématiques médicales et de la coordination des soins apportés à chaque individu. La plupart du temps, employeur et salariés se basent sur des considérations personnelles pour choisir leur médecin traitant au travail. Toutefois, les exigences professionnelles peuvent aussi constituer un facteur clé lors du choix d’un médecin traitant.
À quelle fréquence peut-on changer de médecin traitant ?
Le Code de la Sécurité Sociale fixe clairement les règles selon lesquelles il est possible de changer de médecin traitant au travail. Lorsqu’on se fie à ce Code, le changement fréquent de médecin traitant est déconseillé au travail. Lorsque cette recommandation n’est pas respectée, elle peut engendrer plusieurs conséquences :
- la continuité des soins peut connaitre des perturbations ;
- des complications peuvent surgir dans la gestion des dossiers médicaux ;
- la couverture sociale et l’assurance maladie du salarié et de l’employeur peuvent être affectées.
C’est principalement à cause de cette dernière répercussion que le Code conseille de vérifier les modalités de remboursement des soins médicaux lorsque l’on change de médecin. C’est une précaution qui permet d’éviter de désagréments de santé et administratifs potentiels.
Quelles règles faut-il respecter lors du changement de médecin traitant ?
Dès qu’un salarié prend la décision de changer de médecin traitant au travail, celui-ci doit porter l’information à son médecin actuel. Bien évidemment, la démarche doit se faire dans le respect des règles administratives et légales en vigueur. En outre, l’employeur doit aussi être informé de ce changement. Et pour cause, ce dernier pourrait subir des répercussions en matière de suivi médical au travail et d’assurance. Ce n’est qu’après ces notifications qu’il peut en choisir un nouveau.
Quelles sont les implications pour l’employeur ?
La prise en charge de la santé des employés est doit être une préoccupation cruciale pour l’employeur. De ce fait, tous les changements de médecin traitant doivent être notifiés à l’employeur puisque cela pourrait affecter les points suivants :
- l’arrêt maladie ;
- la visite médicale obligatoire ;
- les éventuelles adaptations requises sur le lieu de travail.
Au vu de tout ceci, la communication doit être transparente entre les salariés, l’employeur et l’ancien médecin traitant. Il n’est donc pas question de prendre à la légère le changement ou le choix de médecin traitant dans le contexte du travail. D’autant plus que la productivité au travail des salariés dépend en grande partie de leur santé. Le respect des principes énumérés dans cet article permettra à l’employeur et à ses salariés de collaborer efficacement.